LES ÎLES
la formation végétale des îles est essentiellement composée de forêts basses sur calcaire et de fourrés. Cette végétation est moins diversifiée que celle de la Grande Terre et la plupart des arbres des îles se retrouvent en végétation côtière sur sa côte Ouest.
Si le
pin colonnaire
et
le cocotier
sont les formes végétales les plus typiques des îles du Pacifique,
les forêts qui persistent comportent quelques beaux arbres comme le
banian,
le pandanus est un arbre qui aime les sols calcaires où il s'accroche grâce à ses racines-échasses aux multiples ramifications. Ses feuilles sont longues, dures et piquantes. Elles sont plantées en hélice au bout des branches. Le long des côtes, les pandanus forment des forêts impénétrables en raison de l'agressivité des feuilles.

Il en existe plusieurs variétés, avec des feuilles plus ou moins longues et des fruits plus ou moins ronds.
Le fruit est composé de plusieurs carpelles collés les uns aux autres, ce qui lui donne des allures d'ananas. Ceux qui sont oranges dégagent une odeur fruitée.

Le pandanus est utilisé dans toute l'Océanie. Les feuilles séchées dont on a retiré les piquants, sont employées pour de multiples tressages allant de la natte à la toiture des cases en passant par les chapeaux. Autrefois, elles servaient au tressage des voiles de pirogue. Les fibres flexibles du bois permettaient de confectionner des cordages. Certaines parties peuvent être mangées : les pousses tendres des jeunes racines ainsi que les fruits de certaines variétés. Tout doit être cuit avant consommation.
Tel un parasol,
le faux tabac, agrémente nos bordures de plages et nous offre une ombre appréciée. Les feuilles sont épaisses et velues. les fleurs blanches ne sont pas odorantes.
Les décoctions de feuilles servent de traitement local contre la gratte, une maladie attrapée en mangeant certains poissons du lagon.
Chauffées à la flamme, l'application des feuilles soulage des brûlures de méduses.

le bourao,
Son nom latin est Hibiscus Tiliaceus. En Polynésie, il porte le nom de Purau (à prononcer Pouraou). A Maré, il est présent, surtout le long des côtes, mais il en existe 3 variétés :
le bourao rouge, dont les feuilles sont rouges
le bourao blanc des bords de mer, aux feuilles vertes et au tronc rugueux,
le bourao blanc de l'intérieur des terres, aux feuilles rondes et au tronc lisse.
La fleur jaune du bourao blanc devient rouge juste au moment de tomber au sol.
Son écorce est fibreuse. Elle sert à la confection de jupes pour les danseurs et de cordages. On dit que c'est une écorce textile, car martelée, elle permet d'obtenir un genre de tissus, le "tapa".
les bunis
Maré n'a pas la chance, comme Ouvéa, Lifou ou l'île des Pins, d'héberger ces grands arbres dont toutes les parties sécrètent une sève blanche collante. Ceux de la baie de Kuto à l'île des Pins enveloppent la route de leurs grands bras protecteurs.
