LE PIN COLONNAIRE ou ARAUCARIA COLUMNARIS
et les autres conifères
James Cook avait aperçu ces grands arbres décharnés lors de ses approches de la Nouvelle Calédonie. Les biologistes du bord pensaient qu'il s'agissait de colonnes de basalte. Finalement, en longeant l'île des Pins, ils comprirent leur méprise et baptisèrent l'île en raison de la forte implantation de ce conifère.
C'est un grand arbre qui peut atteindre 60m de haut pour 1,90 de diamètre.
Ce qui nous a frappé en arrivant en Nouvelle Calédonie, c'est sa silhouette en arête de poisson, car son tronc élancé porte de toutes petites branches. C'est un résineux qui n'a pas d'aiguilles, mais des feuilles constituées de petites écailles imbriquées sur un rameaux qui peut faire 20cm de long.
Il porte des cônes. Les cônes mâles sont des cônes à pollen et les cônes femelles, des cônes à graines. Ces dernier arrivent à maturité au bout de 26 mois et se désarticulent sur l'arbre.
C'est un survivant de la végétation du Trias. Il y a 230 millions d'années, commes tous les conifères primitifs de Nouvelle Calédonie, il servait de nourriture aux dinosaures. A cette époque toutes les terres ne formaient qu'un continent, le Gondwana.
Il pousse naturellement sur les sols miniers (péridotites) du sud de la Grande Terre et de l'Île des Pins ainsi que sur les sols calcaires des îles Loyauté. Il semble affectionner les espaces découverts ensoleillés et exposés aux vents dominants.
Pour les mélanésiens c'est un arbre qui symbolise la puissance. Il est planté autour des chefferies. Son tronc est utilisé pour la construction des pirogues. Il est peu employé pour les habitation en raison de sa sensibilité aux termites.
LES 7 CONIFERES PRIMITIFS DU PARC DE LA MADELEINE
Les Araucarias comptaient de très nombreuses espèces dont la plupart ont disparu en même temps que les dinosaures. Il n'en reste que 19 espèces au monde dont 13 ne se trouvent qu'en Nouvelle Calédonie.
l'araucaria-muelleri
n'est présent que dans le sud de la Grande Terre, et uniquement sur terrain minier et nulle part ailleurs dans le monde. Aux chutes de la Madeleine, sa silhouette facilement reconnaîssable se dresse de loin en loin, le long de la rivière.
l'agathis ovata ou Kaori des montagnes : 45m de haut et 2,70m de diamètre.
13 espèces dont 5 endémiques. Il s'adapte aux milieux où il se trouve. En forêt, c'est le plus haut. Son tronc est grand, gros et régulier. Son écorce mince est rugueuse.
Etant de la famille des Araucarias, c'est le cousin du pin colonnaire. Eh, oui ! c'est un conifère : ses fruits sont des cônes, seulement, il porte des feuilles !!
Il a été victime d'une déforestation en masse de 1900 à 1939. Très rentable et d'un bois tendre, il est idéal pour la construction. Nouméa et le commerce vers l'Australie sont responsables de sa disparition en baie de Prony.
Les Kanak de la Grande Terre l'utilisent pour la fabrication des poutres de la grande case et, autrefois, l'utilisaient pour les flotteurs de la grande pirogue.

Le dacrydium araucarioides est un cousin très éloigné des araucarias dont il imite la silhouette.
Le dacrydium guillauminii ou "queues de chat" est considéré comme l'un des conifères les plus rares au monde. Il pousse les pieds dans l'eau.
Le neocallitropsis pancheri est de la famille du cyprès.
Le bois de ce conifère contient beaucoup d'huile essentielle fixatrice de parfum, ce qui lui a valu d'être surexploité entre les deux guerres. De croissance très lente, l'espèce en a été menacée si bien qu'il est protégé depuis 1942.

Le retrophyllum minor ou bois bouchon
Il tire son nom de la légèreté de son bois, comparable à celle du balsa.
Il pousse les pieds dans l'eau. Il est rare et particulièrement vulnérable.
