LE SALAR DE ATACAMA
La lagune Chaxa




Nous quittons San Pedro à 7h, ce samedi là, pour une longue journée d'excursion. Nous commençons par une visite de la lagune Chaxa. Située au centre de la Salar de Atacama, c'est un parc national et une réserve de flamands roses.
Ce paysage incite à la méditation Quel plumage somptueux ! photo 1 : Flamenco Chileno
photo 2 : Parina Grande
photo 3 : Parina Chica
Le Salar de Atacama est une mer asséchée de 320 000 ha se situant à une altitude de 2 300 m. Cette grande étendue beige est un vaste plateau de sel entouré de hautes montagnes que l'on devine à l'horizon.

A première vue c'est un désert. Mais en fixant l'horizon, on voit passer des oiseaux qui se posent sur des plans d'eau que nous n'avions pas remarqués tout de suite. On a du mal à croire que cet endroit puisse être une réserve de flamands roses. Quelle nourriture, ces oiseaux, trouvent-ils dans cette eau qui doit être fortement saumâtre ?

Notre guide parle anglais, mais nous avons droit à une brochure en espagnol (à traduire tranquillement) qui nous donne les principales informations techniques. Nous y apprenons que quelques espèces d'herbacées arrivent à se développer et que la faune est diversifiée : rats, renards, deux espèces de reptiles endémiques, plusieurs oiseaux dont trois espèces de flamands.

Parina Grande Parina Chica Parina Grande
Nous ne sommes pas certains d'avoir identifié et photographié les trois espèces de flamands. La plus spectaculaire est le Parina Grande (phoenicoparrus andinus) ou flamand des andes, avec ses superbes ailes noires et roses saumon. (photos 1 et 3) Il niche dans le salar de Atacama et celui de Pujsa, à quelques kilomètres. Le maximum recensé dans la réserve est 1 788.
La deuxième espèce Flamenco Chileno (phoenicopterus chilensis) ou flamand chilien, est entièrement rose et blanc. Seul le bout de son bec est noir. Il niche aussi dans le salar de Atacama et celui de Pujsa. Le maximum recensé dans la réserve est 1 060.
La troisième est le Parina Chica (phoenicoparrus jamesi) ou flamand de James. Au repos, le noir de ses ailes se devine à peine, le rose du plumage est clair (photo du centre). Il niche essentiellement dans la lagune Colorada de Bolivie. Le maximum recensé dans la réserve est 1 705.
le Pollito de mar tricolor Groupe de  Caitis ou avocettes des andes
Nous avons pu voir deux autres petits échassiers : le Pollito de mar tricolor (phalaropus tricolor) ou phalarope, et le Caiti (recurvirostra andina) ou avocette des andes.
Cet oeuf de flamand est en exposition
Un sentier est aménagé entre les blocs de sel, qui nous permet de nous rendre à plusieurs postes d'observation. Notre guide nous explique que la population de flamands s'est stabilisée depuis l'ouverture de la réserve. Avant, les gens prenaient les oeufs (pour les manger ?) et les touristes étaient source de dérangement. Il nous raconte que certains guides n'hésitaient pas à lancer des pierres pour que leurs clients puissent prendre une belle photo de flamands en vol. Quand on sait que cet oiseau ne pond qu'un oeuf par an, on comprend que si la couvaison ne se fait pas normalement, la population diminue rapidement.
une bonne soupe pour les flamands
L'alimentation en eau se fait par la fonte des neiges et les pluies venues des volcans de la Cordillère. Les flamands se nourrissent de micro-algues et de micro-organismes que l'on peut voir grouiller dans les flaques d'eau.
La visite se termine, nous nous dirigeons vers le lieu du petit déjeuner. Une dernière photo...
Après la visite, nous avons droit à un petit déjeuner reconstituant.
Flamand se déguisant en condor.
Il est 10h lorsque nous remontons dans notre bus pour la suite de cette excursion...les lagunes de l'altiplano à +4000m.

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