Koumac et la mine de Tiebaghi

Aire de pique-nique ombragée, sur la plage de Koumac l'église de Koumac
Lors de notre tour de la Gande Terre en famille, en janvier 2004, nous sommes partis de Bourail, le matin pour rallier le gîte de Poingam. Koumac nous a offert cette halte pique-nique sur la jolie plage aménagée près du port. Par 41° de chaleur, nous avons apprécié l'ombre bienfaisante des flamboyants en fleurs.
Les barges chargées vont approvisionner les minéraliers ancrés au large. les mines de nickel, à ciel ouvert, rongent peu à peu la montagne.
Koumac est un secteur de forte activité minière.
photo aérienne de Tiébaghi, prise lors de sa pleine activité.
L'association pour la Sauvegarde du Patrimoine Minier et Historique du Nord Calédonien, propose une visite de l'ancien village et de l'ancienne mine de TIEBAGHI. Accompagnés d'un guide, nous sommes partis de Koumac pour le vieux village, empruntant la route utilisée par les engins de la mine actuelle. Cette piste en terre rouge nous fait monter de plus en plus, découvrant à chaque virage, le lagon à nos pieds. Nous croisons d'énormes camions chargés de minerai. Enfin, nous nous arrêtons devant une grille, dont notre guide ouvre le cadenas. Nous entrons, et basculons de l'autre côté de la montagne, sur le versant regardant vers Balade, à l'Est.
lors de la descente, côté ouest. Vue plongeante sur le lagon Entrée de la mine désaffectée. Le petit train qui tirait les wagonnets chargés de minerai.

Notre guide est né dans ce village complétement abandonné aujourd'hui. C'est avec émotion et beaucoup de passion qu'il nous décrit la vie, autrefois, dans ce lieu.
L'exploitation de cette mine de chromite débuta en 1901. Pendant 27 ans, elle se fera à ciel ouvert, laissant un cratère de 100m, encore béant aujourd'hui. Le minerai rejoignait la mer par téléphérique. A partir de 1920, l'exploitation s'est faite en galeries. La fermeture de la mine se fit de 1962 à 1964.
le village était tourné vers l'Est et offrait une vue sur la vallée de la Néhoué. l'église a été bien restaurée.
Fin 1961, le village comptait 600 habitants, dont seulement 200 ouvriers. Il était un peu organisé en quartiers selon les pays d'origine des ouvriers : italiens, walisiens, asiatiques...La plupart des constructions ont été démolies pour récupérer les matériaux. On ne voit au sol que les fondations. L'association restaure certains batiments : la boulangerie, une épicerie, le dispensaire et l'église. A cette époque, Koumac n'était qu'un petit village. L'agglomération importante était là-haut, à Tiébaghi. Le dispensaire attirait du monde alentour, car il était équipé d'un appareil de radiographie, performant.

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