Le survol de Huahiné permet de constater qu'il s'agit d'une île très découpée, avec un lagon
mais une barrière de corail assez proche et beaucoup de passes donnant accès à la mer.
Comme toutes les îles du Pacifique, c'est une île volcanique. Et c'est cette haute montagne qui nous surprendra
de prime abord, ensuite se sera la brillance des verts.
La montagne n'est pas très accessible. Il y a 1 ou 2 sentiers, mais la chaleur et les moustiques ne nous ont
pas encouragés. Nous avons plutôt axés nos loisirs sur la mer.
Le centre économique de Huahiné se tient à Faré, sur le port. C'est là que sont regroupés une grande partie
des magasins de l'île, la poste, la station service, les banques, le collège, la caserne des pompiers, de
nombreuses églises...
Le port est assez profond pour accueillir de gros bateaux, mais un seul à la fois.
Comme à Tadine, le quai est désert entre deux passages de bateaux.
De chaque côté du quai il y a des mises à l'eau. Tous les soir, il y a une animation importante, au retour des
pêcheurs.
Dès notre arrivée, Marc nous a emmenés dans son bateau à moteur à la rencontre des baleines, aperçues la veille.
Nous sommes sortis du lagon par une passe et nous nous sommes retrouvés en haute mer. De baleines : point mais
Guy et moi nous sommes réjouis d'apercevoir, pour la premier fois, des poissons volants. Nous les avons vus
véritablement planer sur une grande distance (50 m ? ou plus ?). Ce qui nous laissait le temps de distinguer leurs
longues nageoires pectorales écartées comme les ailes d'un oiseau.
A force de scruter l'horizon, nous avons repéré des mouvements dans l'eau. En nous approchant nous avons distingué
des dos de dauphins. Nous sommes allés vers eux, essayant de deviner, à chaque disparition, où ils allaient ressortir
respirer. Nous avons eu droit à quelques sauts, imprévisibles et donc impossibles à saisir avec l'appareil photo.
Au cours de la semaine nous avons eu d'autres occasions de nous approcher des dauphins. Lors d'une matinée sur
la plage d'un hôtel de luxe, nous les avons vu passer assez près du rivage. Nous avons vite emprunté une petite
pirogue et nous sommes partis vers eux. Il faisait très beau, pas un souffle ne ridait la surface de l'eau.
Les dauphins faisaient de tranquilles traversées de baie à la recherche de nourriture. Nous nous sommes arrêtés sur
leur passage, les regardant aller et venir. Quelquefois ils ressortaient respirer tout près de notre embarcation.
Nous entendions le bruit de leur respiration qui est le même que celui d'un humain lorsqu'il sort de l'eau
après une plongée. C'était plus émouvant de les entendre que de les voir. Après ...ils se sont éloignés
en faisant des sauts vrillés. Il nous a plu de penser qu'ils s'amusaient.
Nous n'avons pas vu que des dauphins. Pour être honnêtes, il faut avouer qu'il y avait des animaux moins sympathiques
que cette anguille aux yeux bleus et cette sterne. Chaque soir un concert de chiens retardait notre endormissement
et chaque matin, vers 5h, un coq, proche voisin, nous empêchait de prolonger paresseusement notre nuit.
Nous avons visité, à deux reprises, le "jardin d'Eden", un verger tropical assez étonnant. Dans une vallée,
outre les moustiques qui s'y multiplient en abondance, sont regroupés de nombreux arbres fruitiers et des fleurs.
Eparpillés serait plus juste car les essences sont mélangées, il y a peu d'allées et tout cela ressemble
à une forêt.
Cet endroit propose un restaurant où nous avons dégusté une salade composée de légumes, pour la plupart inconnus,
puis des bananes
flambées au rhum, pour terminer par un café parfumé à la vanille.
Au cours de cette grande semaine passée à Huahiné, nous avons beaucoup circulé à bicyclette, ce qui nous a permis
de profiter pleinement des odeurs et de prendre le temps de regarder tranquillement le paysage.
Profitant de son mercredi de repos, Maryvonne nous a emmenés faire le grand tour de Huahiné en voiture. Nous
arrêtant de nombreuses fois pour prendre des photos ou nous donner des explications,
elle avait à coeur de nous faire découvrir toutes les facettes de ce joyau.
Plusieurs Maraé ont été restaurés. Ce sont des temples polynésiens voués à de nombreux cultes. Ils se composent
de grandes cours pavées, entourées d'un haut mur (2m de haut). A l'une des extrémités du Maraé, plusieurs plateformes
de pierres étaient construites l'une sur l'autre et dépassaient 2 à 3 fois le mur d'enceinte.
Les Fata, petits autels d'offrandes, les Ti'i statues et autres objets de culte étaient conservés dans cet espace.
La côte Est est différente de la côte Ouest.
Cette dernière présente un visage plus calme, en raison de son lagon bordé d'une bande de terre boisée, masquant
l'océan. Nous avions l'impression d'être au bord d'une calme rivière.
Plusieurs soirs, après la fin des cours, Marc a emmené Guy à l'entraînement de Va'a.
Il possède, avec d'autres collègues, une belle pirogue à 6 places. Régulièrement, ils sortent pagayer sur le lagon.
Nous l'avons utilisée le dimanche pour aller en pique-nique.
Nous avons bien senti que nos amis semblaient très attachés à cette île.
Nous avons, nous aussi, trouvé que la vie à Huahiné devait être bien agréable.
Nous comprenons pourquoi, chaque jour, Marc chantait...