RANDONNEE SUR LE GR1
Vendredi 15 juillet 05, Prony.
Le tout récent GR1 se parcourt en 3 étapes. Nous avons exploré la 2ème, du refuge des Néocallitropsis au camping de Netcha, près des chutes de la Madeleine : 11 km, altitude maximum 600 m, dénivelée positive cumulée 510 m, temps de marche annoncé 4h30.
Ce vendredi matin, nous sommes arrivés au camping de Netcha où Valérie et Elisabeth avaient installé leur campement pour le week-end.
Ce petit coin au bord de la Rivière des Lacs est bien conçu. Chaque emplacement dispose d'un faré sous lequel on peut installer sa tente à l'abri du chaud soleil d'été et de la pluie.
Guy est parfaitement équipé pour cette randonnée. Ici on dirait qu'il est "fin prêt".
Sac à dos pour le pique-nique, eau en quantité suffisante, photo-bank pour vider les cartes mémoires de l'appareil photo. Dans sa banane ventrale, il emporte son appareil photo et ses batteries de rechange.
Dans ses poches, Le Guide du GR, du papier et un crayon pour noter les temps de déplacement et diverses observations. Baskets, casquette et crème solaire complètent la panoplie.
Avant de partir, nous jetons un dernier coup d'oeil au plan du GR. Nous commençons par 10 km en voiture pour nous épargner ce fastidieux déplacement sur la route goudronnée.
Voici enfin le vrai départ, que nous immortalisons d'une dynamique photo de groupe.
Pour ceux qui s'intéressent aux coulisses de nos photos, voici Guy en pleine préparation. Grâce à son magique trépied de 20cm, il peut tout se permettre. La faible hauteur de l'accessoire, l'oblige parfois à prendre des positions acrobatiques.
Ces formalités accomplies, il est 10h lorsque nous nous engageons dans la plaine de La Capture.
La piste de terre et de roches rouges nous conduit à une très jolie cascade. Quand nous arrivons tout près, nous constatons qu'elle est toute petite...ce qui n'enlève rien à son charme. Autour, la végétation du maquis minier, propre à cette région. Nous y voyons, notamment, plusieurs néocallitropsis : petit conifère endémique. L'un d'eux s'est malicieusement glissé sur la photo de gauche.
A gauche de la cascade, nous allons visiter le refuge des néocallitropsis.
C'est tout petit, et sans porte, mais on peut dormir à plusieurs dans les 2 couchettes superposées. La cabane des WC, bien à l'écart, est d'un esthétisme très réussi. Il y a même une cabine de téléphone alimentée par un panneau solaire.
Il est 11h15 et il nous faut maintenant attaquer les choses sérieuses : les 300m de montée en 3 km de marche.
Plus nous montons, et plus le paysage devient intéressant. Au fur et à mesure que nous nous élevons au dessus de la forêt, la baie de Prony se dégage.
Sous ce ciel bleu, les couleurs sont envoûtantes. L'ocre de la terre, les verts de la végétation et le bleu du lagon peignent des paysages que nous souhaitons contempler encore.
Nous devons nous arracher à la contemplation de cette baie, artistiquement découpée pour mener à bien cette longue montée.
Il nous faudra presque deux heures pour atteindre le pic du Pin, à 580m d'altitude. Ce n'est pas très glorieux, mais nous n'avions pas de record à battre. Le paysage nous a pas mal occupés
Nous ne sommes pas au pic, mais au point le plus haut du chemin qui ne passe pas au sommet. Il est déjà 13h et nos organismes réclament repos et nourriture. Nous décidons de nous asseoir là et de déjeuner en profitant du paysage.
Seulement, voilà : le soleil s'est caché et les couleurs sont moins vives. Ce qui est, avouez-le, assez frustrant.
Devant nous, la plaine des lacs. Vaste zone humide posée sur un manteau ferreux. Il y a 2 lacs principaux séparés par des marécages. La Rivière des Lacs draine la zone et s'écoule vers le nord par les chutes de la Madeleine, que nous ne voyons pas d'ici. Au pied du massif, la route que nous avons parcourue en voiture, ce matin (de gauche à droite).
Monter.....et descendre
...remonter....et redescendre...
le GR serpente sur les crêtes, esquivant parfois les sommets en passant des cols.
Nous avons la surprise de franchir un col noyé dans une épaisse forêt humide.
Nous sommes à la saison froide et pourtant de très belles fleurs d'un rose argenté bordent notre route de montagne. Ce sont des Melaleucas dawsonii et elles sont endémiques. Les clochettes rouges sont des Bikkia campanulata.
En fin de journée, la fatigue se fait sentir.
Pour descendre le sentier serpente sur une crête ondulée. Il nous mènera ainsi dans la plaine, tout près des chutes de la Madeleine
C'est avec plaisir que nous regagnons notre point de départ, pour dévorer un gros goûter réparateur. Cette randonnée a duré 5h30.
